dimanche 28 novembre 2010

La cataracte est l’opacification du cristallin

La cataracte est l’opacification du cristallin


Le cristallin est une lentille naturelle qui focalise sur la rétine une image.
La rétine capte l’information visuelle, et la transme au cerveau par l’intermédiaire des voies optiques.
Le cristallin normal est transparent. Il se situe dans l’œil, juste derrière l’iris, et peut être examiné directement en dilatant la pupille. Son opacification entraîne une baisse de la vision.
Les cataractes de l’adulte sont acquises, la plus fréquente étant la cataracte liée au vieillissement du sujet. Elles entraînent une gêne visuelle qui varie selon l’emplacement des opacités, et selon leur intensité.
Lorsqu’elles deviennent trop handicapantes, le seul traitement pour retrouver une vision plus normale est chirurgical.
cristallin sain
Cristallin sain
cristallin opacifié : baisse de la vision Le plus souvent, l’opacification du cristallin est due au vieillissement, mais d’autres causes peuvent en être responsables :
  • Les traumatismes
  • Les radiations
  • La forte myopie
  • Certains médicaments
  • Certaines maladies
  • Certaines causes héréditaires.
Cristallin opacifié :
Baisse de la vision

Les cataractes sont isolées dans la majorité des cas, mais elles peuvent aussi s’associer à d’autres maladies comme :
  • La dégénérescence maculaire liée à l’âge
  • Le glaucome
  • Les maladies de la cornée.

Ces associations nécessitent une approche thérapeutique spécifique, et sont souvent responsables d’une récupération visuelle plus difficile.

Les cataractes du sujet âgé sont très fréquentes :
  • 50% de la population de plus de 60 ans présentent des opacités cristalliniennes.
  • 20% des sujets de plus de 70 ans sont des candidats à l’opération
  • 50% à partir de 75 ans !


Comment se manifestent les cataractes ?

Les signes fonctionnels


qui amènent le malade à consulter l’ophtalmologiste sont nombreux :

  • Une vision floue de loin ou de près gênant la conduite automobile, la reconnaissance des personnes connues, la lecture, les travaux d’aiguilles
  • Une vision double d’un seul œil, avec une perception de halos colorés autour des lumières
  • La survenue d’une myopie qui permet au sujet âgé presbyte de lire sans lunettes
  • Une crainte maladive de la lumière
  • La baisse de l’acuité visuelle.

C’est l’ophtalmologiste :


  • Qui va faire le diagnostic de la cataracte
  • En surveiller l’évolution et en apprécier le retentissement
  • Proposer au malade l’intervention chirurgicale, car il n’existe pas de traitement médical curatif de l’affection
  • Surveiller les suites opératoires immédiates et lointaines et accompagner la réhabilitation visuelle.

La gêne visuelle n’est donc pas le seul critère dont doit tenir compte l’ophtalmologiste pour proposer l’intervention.

L’opération de la cataracte est très fréquente et bien codifiée : c’est actuellement en France, l’opération la plus pratiquée, toutes spécialités confondues. L’opération consiste, après avoir l’œil ouvert par une petite incision, à enlever le noyau du cristallin opacifié, tout en conservant une partie du sac cristallin, cela permet de placer au même endroit un implant. La récupération visuelle est alors très rapide.

Pour remplacer le cristallin et obtenir une bonne vision après l’opération, on utilise des implants intra-oculaires que l’on appelle aussi des cristallins artificiels. C’est une petite lentille inerte, inusable, dont le pouvoir optique est calculé avant l’opération par échographie et qui reste en permanence à l’intérieur de l’œil.

Chaque malade a donc un cristallin artificiel adapté à son œil.

Si cette intervention est fréquente, bien codifiée, il n’en reste pas moins vrai, comme dit l’adage , qu’il n’y a pas de chirurgie sans risques.

Même si le taux de complication est bas, il existe et peut être évalué entre 1 et 4%. Il n’est donc pas possible à l’ophtalmologiste de garantir formellement le succès de l’intervention.

Les complications sévères de l’opération de la cataracte sont très rares. Elles peuvent nécessiter une réintervention, et aboutir parfois dans les cas les plus extrêmes, à la perte de la vision de l’œil opéré, voire à la perte de l’œil lui-même.

Elles sont dues :


  • Aux infections
  • Aux hémorragies
  • Au décollement de rétine

D’autres complications sont moins sévères comme :


  • Une cicatrice insuffisamment étanche
  • Une chute partielle de la paupière supérieure
  • La perception de “mouches volantes”
  • Une sensibilité accrue à la lumière
  • Une inflammation de l’œil
  • Une augmentation de la pression oculaire.

Les suites opératoires immédiates, secondaires ou lointaines, doivent être gérées par l’ophtalmologiste :


  • L’amélioration optimale de l’acuité visuelle de loin ou de près se fait à l’aide du port de verres correcteurs classiques
  • La baisse de l’acuité visuelle plusieurs mois ou plusieurs années après l’intervention est due le plus souvent à une opacification secondaire de la capsule postérieure (fine membrane enveloppant le cristallin). Le laser Yag permet d’ouvrir simplement cette capsule sans hospitalisation et de redonner au patient une acuité visuelle correcte et une vision nette. Cela permet aussi une surveillance plus facile de l’état rétinien.


En Conclusion

Les cataractes de l’adulte essentiellement celles liées au vieillissement sont très fréquentes après 75 ans : c’est l’opération la plus fréquente pratiquée en France actuellement.

Cette intervention bien codifiée permet au malade de récupérer dans un grand nombre de cas une fonction visuelle correcte. Cette récupération reste cependant tributaire d’autres facteurs, en particulier de l’état fonctionnel de la rétine et des voies optiques.

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